Les pouvoirs de la connaissance

Image représentant des livres empilés et une tasse sur une table. Elle représente la connaissance.

Aujourd’hui, j’aimerais écrire sur un sujet qui me touche particulièrement : celui de la connaissance. Ce sujet est en lien direct avec le thème de l’éducation qui me passionne depuis quelque temps.

Dans les lignes qui suivent, je vais aborder l’importance de la connaissance dans la vie de chacun et ce qu’elle a à nous apporter. Nous allons voir qu’il est primordial d’accueillir de nouveaux apprentissages et donc de nouvelles connaissances afin de faire face aux nouveaux challenges que la vie -en perpétuel changement- a à nous offrir.

La connaissance : un vaste sujet

Quand on parle de la connaissance, on pense à de nombreuses choses : la connaissance qu’on acquiert dans les livres, la connaissance de soi, la connaissance des autres et du monde, la connaissance d’une pratique ou bien d’un métier, etc. La connaissance se trouve à tous les niveaux dans notre vie sans même que nous nous en rendions compte. Car il peut s’agir de connaissances simples telles que connaître un numéro de téléphone ou bien de connaissances plus élaborées telles que connaître la vie de Napoléon dans les moindres détails.

Dans cet article, je souhaite lier la notion de connaissance à celle d’apprentissage. En effet, selon moi, une connaissance s’acquiert par le biais d’un apprentissage préalable.

Connaissance VS Savoir

Avant d’aller plus loin, je souhaite également différencier la connaissance du savoir, qui représentent deux notions souvent confondues.

La connaissance peut être comprise au niveau individuel. La connaissance est portée par l’individu et elle n’est pas transmissible. L’individu qui veut acquérir la connaissance du métier de boulanger, par exemple, doit se faire sa propre expérience pour pouvoir porter en lui tous les savoirs, savoir-faire et savoir-être de ce métier bien spécifique.

Tandis que le savoir se comprend davantage comme des informations partagées entre plusieurs individus qui ne nécessitent pas forcément un apprentissage pour être ancré. Un savoir pourrait être, par exemple, le fait que l’équipe de France de football masculin a gagné sa première coupe du monde en 1998 (oui, j’écris ces lignes le lendemain de la finale de la coupe du monde de foot 2022). C’est un savoir connu de la majorité des individus qui provient de la culture générale, mais ce n’est pas une connaissance vécue et expérimentée par les individus eux-mêmes.

On peut dire que la connaissance peut être réellement vécue que par la personne qui vit cette connaissance avec sa conscience et tout son corps. Contrairement au savoir qui vit seulement dans la tête ; telle une idée, une pensée.

La place de la connaissance dans la vie de chacun

Comme je le disais plus haut, les individus acquièrent de la connaissance tous les jours où presque sans même parfois s’en rendre compte. On peut assimiler de la connaissance de manière très subtile dans son travail par exemple. Lorsque l’on met en place des nouvelles actions qui nous sortent de notre zone de confort, on apprend et on intègre en soi les nouvelles connaissances qui y sont liées.

Les bienfaits de « connaître »

Avoir de la connaissance permet avant tout de voir le monde avec un certain angle de vue. Et le fait d’acquérir de nouvelles connaissances, nous amène indéniablement à voir le monde sous un nouveau jour. Et donc à expérimenter la vie d’une manière différente avec les moments douloureux que cela peut comporter. Car oui, intégrer des nouvelles connaissances peut être difficile à accepter. Cela remet en cause nos certitudes ancrées, piliers nous permettant d’avancer dans la vie. D’où, l’art et la capacité d’accepter la nouveauté.

Mais, au-delà du changement en soi, provoqué par l’acquisition de nouvelles connaissances, cela peut nous apporter un nouvel éclairage à la vie. La connaissance ouvre de nouvelles portes et opportunités. Nous sommes un peu moins dans une zone d’ombre et ignorant du sujet qui nous intéresse.

La connaissance aide également à prendre du recul sur les situations complexes. L’apport de nouveaux éléments dans une problématique apportent davantage de clairvoyance permettant de réfléchir à de nouvelles solutions. Nous avons alors moins tendance à s’éparpiller et nous nous rapprochons plus rapidement des objectifs que nous nous sommes fixés.

Bien-sûr, un des bénéfices à acquérir de la connaissance, c’est la possibilité d’exercer son esprit critique. La capacité à argumenter, à prendre des (bonnes) décisions, à distinguer le vrai du faux, etc. Toutes ses habiletés s’aiguisent lorsqu’on intègre des nouveaux apprentissages et connaissances.

C’est cet esprit critique qui peut nous aider à poser nos mots sans violence lors d’une discussion ou d’un débat houleux. En effet, nous sommes plus sereins pour s’exprimer et poser notre argumentation lorsqu’on a connaissance claire du sujet débattu.

En somme, l’acquisition de connaissances change un individu et le rapproche de sa connaissance de lui-même.

Se connaître et connaître le monde

Se connaître soi-même permet de prendre le pouvoir sur ses actions plutôt que suivre des idées sans réfléchir. On a plus de prise sur notre vie, car nos prises de décisions sont réfléchies. On sait ce qui est juste pour soi.

Puis, dans le même esprit : la connaissance du monde. Ce genre de connaissances nous permet de comprendre comment fonctionne notre environnement. Il permet donc de comprendre l’impact de nos actions sur le monde et les moyens de les ajuster au mieux. Je parle ici de l’importance de ce que, nous, en tant qu’individu, nous pouvons apporter au monde. L’importance de réfléchir à notre « mission » sur Terre.

Se connaître soi-même et connaître le monde : deux façons pour l’individu « d’Être ».

Les moyens pour avoir de la connaissance

Tout d’abord, je pense qu’il y a deux grandes méthodes fondamentales pour acquérir de la connaissance : avec l’aide d’une tierce personne ou en autodidaxie. Et c’est important de comprendre qu’on a besoin des deux pour apprendre.

En effet, une tierce personne nous apporte des nouvelles connaissances (même minimes) dans l’interaction qu’on a avec elle. Quelles soient positives ou négatives, ces nouvelles informations apprises permettent d’ajuster notre manière de penser le monde et nos actions. L’autre peut nous renvoyer des feedbacks sur nos comportements et nos actions, que nous ne sommes pas à même d’analyser nous-même.

Le fait d’acquérir de nouvelles connaissances par soi-même (en autodidaxie) est un moyen de prendre le contrôle sur ce qu’on souhaite apprendre ou non. On peut obtenir aussi la fierté de s’être dépassé, d’avoir acquis de nouvelles connaissances de manière autonome. Cela nécessite une grande motivation de la part du volontaire à l’autonomie et la mise en place de bonnes habitudes.

Ces deux méthodes que je viens d’aborder ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais il est possible de trouver un équilibre afin d’avoir des sources variées de connaissances.

Dans les paragraphes suivants, je donne quelques exemples de méthodes (non exhaustives) pour acquérir de la connaissance.

Apprendre avec un autre (des autres)

Il est possible d’apprendre avec des professeurs dans des établissements scolaires créés pour cet objectif, ce qui est le moyen le plus classique. Mais il est aussi possible d’apprendre auprès d’un professeur particulier pour travailler sur un ou plusieurs sujets. Dans ces cas, souvent l’apport des connaissances provient en grande majorité du professeur qui met en place également les objectifs d’apprentissage en fonction des apprenants. Donc l’autonomie de l’apprenant est assez restreinte même si ce mode d’apprentissage peut être combiné à d’autres favorisant cette autonomie. Tout va dépendre de la posture du professeur.

Par exemple, dans ma posture de professeure de cours particulier, je veille à éveiller et à faire perdurer cette autonomie chez les élèves que j’accompagne. Cela par le biais de certaines techniques. Ma volonté est de favoriser cette autonomie, car les jeunes d’aujourd’hui auront besoin d’être capable d’avoir leurs propres outils pour faire face au monde. Ils n’auront pas besoin que des adultes leurs disent comment agir et penser. C’est indispensable selon moi !

Dans tous les cas, le professeur peut apporter une aide spécifique en cas de difficultés sur un sujet en particulier. Il peut avoir une expertise dans une certaine matière ou dans un certain domaine (par exemple, apporter une aide en français à une personne ayant une dyslexie).

Ces apprentissages peuvent ainsi se faire individuellement ou bien en groupe. Et le groupe peut également être considéré comme apporteur de connaissances. La puissance des échanges et des partages au sein d’un groupe n’est pas à négliger. Chaque individu dans un groupe possède en lui des éléments différenciant vis-à-vis des autres participants. Je parle ici de la richesse des différences et des points de vue.

Apprendre en autonomie

L’expérience

J’entame ce paragraphe en parlant de l’expérience, qui selon moi est le moyen le plus direct d’acquérir de la connaissance.

Lume a dit : « Le meilleur professeur de la vie, c’est l’expérience. Il vous coûte cher, mais il explique bien. »

En effet, expérimenter en temps réel des situations nous apprend forcément un tas d’informations. Il nous donne à voir, « en live », l’impact des actions sur nous et sur notre environnement. L’expérience nous permet de prendre conscience immédiatement de la situation et par la suite, d’ajuster très rapidement notre manière de penser et nos actions. C’est une manière autonome d’acquérir de la connaissance en réaction à ce qu’il se passe dans notre environnement immédiat. Autonome, car vécue par le sujet lui-même.

L’expérience est directe, mais forcément le moyen le simple. Faire l’expérience d’une situation peut avoir des conséquences négatives par la suite. On peut avoir des difficultés à se lancer dans une expérience si les bénéfices recherchés dans l’expérience sont moindres par rapport aux coûts (financiers, temporels, émotionnels, énergétiques, etc.) que la situation engendre. Je pense sincèrement que pour certaines expériences, il faut avoir un certain courage et mettre de côté ses peurs pour se lancer.

La lecture

Un autre moyen que j’adore pour acquérir de la connaissance est la lecture. C’est un excellent moyen, car on peut lire sur TOUS les sujets. Il y en a pour tous les goûts ! Du plus large au plus spécifique, un livre (ou tout autre support écrit) est une mine d’or de connaissances. À condition de prendre conscience de ce qu’on est en train de lire, voire de prendre des notes, pour que les informations soient bien ancrées telles de la connaissance et non tels de simples savoirs (comme vu plus haut).

Les ressources numériques

On peut bien entendu ajouter toutes les ressources numériques présentes sur le web. Gratuites ou payantes. À lire, à voir, à écouter. Des articles de blog, en passant par les webinairs, les podcasts, ou les MOOCS, les ressources sont infinies. Là aussi, les possibilités sont très variées.

J’ai énoncé ici les principales sources de la connaissance, celles que j’estime être les principales, du moins concernant mon expérience. Mais bien-sûr, il en existe certainement de nombreuses encore. À chacun de définir sa façon d’acquérir de nouvelles connaissances selon ses appétences et ses modes de fonctionnement.

Je souligne de nouveau l’importance de cultiver ces connaissances comme telles et non les laisser au simple rang de savoir commun. Il faut faire vivre ces connaissances à l’intérieur de soi, s’en imprégner afin de les faire émerger et de définir leur utilité dans le monde.

La connaissance qui libère

Si je résume les points évoqués dans cet article, on peut retenir l’importance de posséder des connaissances et de veiller à ne jamais s’endormir sur celles-ci. En effet, il est primordial de les mettre à jour régulièrement pour rester connecté au moment présent, au temps qui passe. Puis de se tenir informé de ce qui se passe aussi bien en nous qu’autour de nous.

Comme nous l’avons vu, avoir de la connaissance est un moyen de tendre vers l’autonomie, en n’oubliant pas de varier les sources et ressources. En s’appuyant sur soi-même et sur ce que les autres et le monde ont à nous apporter.

La connaissance nous permet de se connaître et de se reconnaître au sein de ce monde. Elle permet de découvrir et de dévoiler son identité.

Pour conclure, je dirais que la connaissance à des pouvoirs émancipateurs et libérateurs.

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