L’école de la liberté

Image de la première de couverture du livre "l'école de la liberté" de Daniel Greenberg

Je me lance ma nouvelle catégorie d’article « Un livre, une idée » en abordant le livre « L’école de la liberté » de Daniel Greenberg.

En effet, depuis mon expérience professionnelle en tant qu’AESH, je m’intéresse aux nouvelles formes d’apprentissage et aux conditions d’apprentissage des enfants.

Parmi ces nombreuses nouvelles « formes d’apprendre », nous allons aborder dans cet article, les apprentissages fondés sur la liberté et l’autonomie par le biais de l’école démocratique.

Le sujet du jour : l’école démocratique

De quel livre parle-t-on ?

Le livre « L’école de la liberté » aborde le sujet de l’école démocratique. L’écrivain est Daniel Greenberg, l’un des fondateurs de l’école de Sudbury Valley, école qui est prise pour exemple dans le livre pour décrire ce qu’est une école démocratique. Cette école est à l’origine des écoles Sudbury présentes partout dans le monde aujourd’hui. Elle existe encore et est située à Framingham dans le Massachusetts aux États-Unis. 

L’école Sudbury

Il est très difficile de résumer l’essence de l’école Sudbury en quelques lignes.

Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que l’école Sudbury a été construite et évolue en ayant pour fondations de nombreuses valeurs honorables. L’autonomie, la responsabilité, le partage, etc. Je décris ces valeurs dans leur contexte un peu plus loin dans l’article.

Ici, j’ai choisi d’aborder ce que je considère comme étant les principes fondateurs de l’école Sudbury. J’ai retenu ces principes comme étant les plus intéressants et les plus proches de ce que j’ai compris de cette école telle qu’elle est décrite dans le livre.

Si vous êtes intéressés par le sujet et que vous souhaitez avoir des informations plus approfondies, je vous conseille vivement de lire le livre. Il aborde les fondements et le fonctionnement de l’école dans les détails. Et ceci, à partir d’exemples de situations vécues par les enfants et les adultes issus de l’école de Sudbury Valley.

Qu’est-ce que je retiens d’intéressant de ce livre ?

Voici ce que je retiens d’intéressant suite à la lecture de ce livre :

  • Les enfants sont libres d’apprendre ce qu’ils veulent en fonction de leurs goûts et appétences. Aucune autre personne (enfant comme adulte) ne peut les en empêcher et leur dicter une quelconque marche à suivre. En effet, la liberté et la capacité à apprendre par soi-même (autodidaxie) constituent le socle de base de l’école démocratique.
  • Les enfants apprennent dans un lieu riche de ressources disponibles favorisant toutes sortes d’apprentissages. Ils ont la possibilité d’enrichir les ressources sur demande lorsqu’il y a besoin.
  • Chaque enfant est considéré comme un individu responsable de lui-même et capable de savoir ce qui est bien pour lui ou non. Cela concerne tous les domaines de sa vie.
  • Les enfants évoluent dans un environnement avec de nombreux autres enfants et adultes avec qui ils partagent leurs connaissances et apprentissages. Ainsi, la notion de coopération, d’échange, de partage est très prégnant dans cette manière d’aborder les apprentissages.
  • Les enfants reçoivent de l’aide d’un adulte ou d’un autre enfant seulement s’ils en font la demande.
  • Chaque enfant fait partie intégrante des décisions prises en ce qui concerne les affaires et le fonctionnement de l’école. En effet, il a le droit de vote comme chaque adulte travaillant (salarié ou bénévole) au sein de l’école. On retrouve ici la notion de responsabilité.

Mon avis sur le sujet

La richesse des enfants

Je trouve très intéressant le fait de pouvoir donner davantage de possibilités et de clés aux enfants pour apprendre de manière autonome. Cela leur permet de mettre en avant leurs capacités à apprendre et leur confère un meilleur contrôle et plus de responsabilités sur leurs choix de vie.

Et on (les humains, la société, la planète) a besoin d’enfants qui sont capables et qui savent se débrouiller dans toutes sortes de situations variées du quotidien. Les enfants sont les adultes de demain. Ils doivent pouvoir accéder dès le plus jeune âge à cette autonomie. D’un côté, cela leur permettra de construire une vie épanouissante et responsable : une vie qu’ils auront choisie. D’un autre, ils auront une meilleure capacité d’agir pour le bien des autres et du monde. Aussi, ils pourront aider les autres à apprendre par eux-mêmes et développer leur potentiel.

Il est donc important de laisser de la liberté aux enfants sur leurs choix d’apprentissage. On doit pouvoir les considérer tels que l’on considèrerait des adultes en situation d’apprentissage. Il faut garder à la conscience que les enfants sont des êtres constamment en apprentissage (peut-être davantage que les adultes). Par conséquent, ils apprennent sans le savoir beaucoup plus que ce qu’on ne pourrait l’imaginer. Ils apprennent dès leur plus jeune âge sur l’environnement qui les entourent.

Le rôle des adultes

Lorsque les adultes ont trop de contrôle sur les jeunes, toutes leurs habiletés à faire et à réfléchir par eux-mêmes s’évanouissent. Le risque est que tous les enfants sortent du même moule et suivent un seul et même chemin préalablement préparé et tracé par les adultes.

Le rôle de l’adulte dans ce cas est de montrer à l’enfant une présence bienveillante et confiante auprès de lui. L’adulte doit pouvoir être disponible si l’enfant en ressent le besoin. Mais il doit aussi pouvoir être en mesure de se mettre sur le côté afin de laisser l’enfant expérimenter.

Pour conclure…

Cette nouvelle manière d’envisager les apprentissages proposée par l’école démocratique est à prendre en compte pour les générations à venir.

Créée en 1968, l’école Sudbury Valley aux États-Unis a aujourd’hui suffisamment de recul pour nous montrer que schéma fonctionne.

Comme nous avons pu le voir, l’apprentissage en autonomie a de nombreux effets positifs sur les enfants. On peut rajouter que le développement des compétences en autonomie aide l’enfant à avoir confiance en lui et à être fier de ce qu’il entreprend. Et cette fierté engendre de la motivation qui le porte lors des apprentissages et challenges futurs.

Enfin, apprendre grâce à l’expérience permet à l’enfant d’en apprendre davantage sur lui-même : ses qualités, ses compétences, ses appétences, ses modes de fonctionnement, etc. Tous ces éléments qui font de lui une personne unique au monde.

 

Ce sujet passionnant m’amène à me poser quelques questions.

Comment faire évoluer nos mentalités sur nos manières d’apprendre ? Faut-il laisser les enfants décider pour leur vie et leurs apprentissages ? Jusqu’à quelle limite doit-on laisser libre cours aux activités des enfants ?

A vos claviers ! Si vous êtes intéressés par le sujet, je serai ravie de pouvoir échanger mes points de vue avec les vôtres !

En tout cas, moi ça me passionne ! Alors, je continuerai à poster des articles qui se rapprochent de ce sujet, abordant la thématique des différentes formes d’apprentissage.

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